vendredi 26 septembre 2014

Bientôt une plateforme (conviviale) de création de magazines numériques signée Apple

On n’est jamais mieux servi que par soi-même. En 2012, Apple avait lancé le logiciel iBooks Author qui demeure, à ce jour le meilleur outil de création de livres et manuels interactifs et multimédia, à destination, hélas, des seuls iPad. C’est sans doute avec la même envie de fournir plus facilement des contenus à sa tablette, que le géant de Cupertino s’est offert cette semaine, dans la plus grande discrétion, une techno qui pourrait bien faire fleurir la presse sur tablettes et smartphones. Enfin !

Prss. Derrière ce qui ressemble à un bruit, se cache une petite petite startup néerlandaise que la Pomme a reconnu avoir croqué il y a quelques jours. Apple n'a pas souhaité communiqué sur le sujet et l'info est passée quasi inaperçue. J'avais fait l'écho de la brève de TheNextWeb signalant ce rachat  sur mon mur FB et à ma connaissance. Quelques sites français ont pris la peine de la traduire, mais aucun n'est aller plus loin en expliquant simplement ce que faisait cette petite compagnie. Derrière Prss se cache une techno, si ce n’est LA techno idéale pour publier des magazines numériques : une de celles qui autorisent la création de contenus dynamiques (qui ont changé en partie ou en totalité chaque fois que vous les consultez), avec une maquette « responsive » (qui se remet en page pour s'adapter à la taille d'écran du périphérique sur lequel on les consulte) et surtout légers car "online"… Cette techno, c'est tout bonnement celle du Web. Cela fait bientôt cinq ans qu'elle est sous nos yeux et que votre serviteur (et d'autres observateurs) clament qu'elle est la seule qui permette de créer les magazines dont les tablettes ont besoin et que celles qui sont proposées aujourd’hui ne peuvent qu’accélérer le déclin de la presse. 

Des canards (numériques) boiteux
Depuis 2010, tout le monde attend la révolution -et la renaissance- des canards sur tablettes, promise par Steve Jobs au moment du lancement de l'iPad. Mais si vous avez téléchargé ne serait-ce qu’une fois un magazine numérique, vous avez n’avez pu que constater que du côté des usages, c'était pas ça. Il faut aller aller sur un kiosque pour télécharger, chaque semaine ou chaque mois, une édition qui pèse plusieurs dizaines voire centaines de Mo et qui finit par saturer la capacité de la tablette. L’objet télécchargé est plus ou moins interactif et plus ou moins multimédia, mais sont contenu est statique alors que l'info sur le Web est en perpétuel mouvement. Du côté des éditeurs, ça n'est guère mieux : conçus à l'origine pour le Print, les outils de mise en pages et de mise en ligne proposés aujourd’hui pour réaliser ces magazines numériques par Adobe et consorts sont de fantastiques usines à gaz. Ils requièrent des compétences, rares, de développeur en plus de celles de maquettiste, et les contenus des magazines numériques qu'ils promettent nécessitent des contenus multimédia -encore chers à produire- pour espérer concurrencer l'info gratuite en ligne. Enfin, via un process de publication rébarbatif aux limites de l’infernal, il faut souvent générer plusieurs éditions afin qu’un magazine fonctionne sur les différentes  tablettes. Et sur chaque exemplaire de chaque édition vendu, il faut lâcher au passage des royalties à Adobe ou équivalent, en plus de la dime de 30% prélevé sur le prix de vente par le kiosquier (Apple, Google ou Amazon). Les patrons de presse comptaient sur les tablettes pour sauver leur business, les technos actuelles contribuent juste à accélérer sa perte. Ruppert Murdoch en fait les frais avec The Daily !

Les meilleurs élèves ont choisi le web
Et pourtant il existe de « bons » modèles de magazines numériques. USA Today est un bel exemple. Dès que j’ai eu l’iPad en main en 2010, j’ai craqué pour cette appli gratuite du quotidien américain. Il s’agit d’une webapp, autrement dit de pages web, affichées en dehors d’un navigateur dans une appli connectée en permanence. La mise en page est à mi chemin entre celle d’un quotidien et celle d’un site web. Les intitulés de rubriques sont interactifs. Sur la Une, touchez un article présenté en résumé avec son titre et son accroche pour qu’il s’affiche sur plusieurs colonnes en texte intégral. Et si vous décidez d’augmenter ou de réduir le corps de ses caractères pour en faciliter la lisibilité, comme sur une liseuse, il se repeigne automatiquement. Le tout avec des photos, des diaporamas, des vidéos intégrés. Ici, pas d’édition à télécharger : l’appli affiche des contenus dynamiques transmis instantanément par Internet. Résultat, si vous lancez l’appli à quelques heures d’intervalle, la plupart des titres et des news auront changé. Alors oui, c’est vrai, il faut être connecté à Internet pour accéder au contenu de ce quotidien numérique. Mais l’avenir n’est-il pas que nous le soyons en permanence et avec tous nos appareils ?
Autre exemple, encore plus emblématique, celui du Financial Times. Le quotidien éco américain n’a pas tarder pour lancer son appli iPad après la sortie de la tablette d’Apple en 2010. Jusqu’à la retirer de l’App Store quelques mois plus tard pour la remplacer par une simple web app. Tapez l’adresse app.ft.com dans le navigateur d’un iPad, d’un Kindle ou d’une tablette Android, vous découvrirez le même site Internet amélioré et adapté au format de chaque tablette. Outre le fait d’avoir permis à son éditeur de s’affranchir des 30% de royalties qu’elle versait à Apple chaque fois qu’elle vendait un numéro via son appli, cette webapp n’a nécessité qu’un seul développement pour fonctionner sur l’ensemble des plateformes. 

Apple, fournisseur d’outils pour les magazines sur tablettes
C’est donc évidemment du côté de ces webapp qu’il fallait chercher le développement de la presse numérique sur tablettes, depuis le début. Tout ce qui manquait, c’était des outils : des services en ligne aussi simples à utiliser qu’un Word Press, pour pour permettre de créer ces magazines sous forme de webapp. C’est justement ce que faisait la technologie de Prss à laquelle AppleInsider et  TheNextWeb  avait consacré des papiers en octobre dernier. Mais ne cherchez plus la petite startup hollandaise sur le web : elle a mystérieusement disparu de ses écrans radars sitôt croquée par la Pomme. Pour voir à quoi ressemble une telle plate-forme de publication, jetez donc un oeil à sa concurrente MagLoft  : sa vidéo de démo donne un petit aperçu de la façon dont elle construit les pages en glissant déposant des widgets pour structurer des pavés de texte, des images importées, etc. Concrètement, MagLoft est un éditeur HTML5 en ligne qui génère des fichiers HPUB (de mini sites Web). Elle sera prochainement capable d’importer aussi des fichiers pdf ainsi que des sites réalisés avec WordPress, de les remettre e, forme pour chaque marine et  de les traduire en fichiers HPUB. « On est assez content qu'Apple ait décidé d'acheter PRSS, m’a confié, Nick Martin, le créateur et boss de MagLoft. Ça prouve que les magazines numériques vont enfin devenir quelque chose de sérieux. » En espérant qu'Apple ouvre sa techno à l'ensemble des tablettes mais ne la restreigne à l'iPad comme l'a fait avec iBooks Author…



jeudi 6 mars 2014

Des services pour rendre les vidéos interactives

Une vidéo c'est bien. Mais une vidéo avec plein de trucs à cliquer c'est encore plus fort ! Et de plus en plus indispensable, qu'on soit un geek, ou un pro du marketing, de l'opt-in et du taux de conversion...

Depuis YouTube
Le plus basique, c'est la fonction Annotations proposée par YouTube pour ses vidéos. Le principe : vous ajoutez -directement depuis YouTube en modifiant vos vidéos- des remarques ou annotations clicables. Mais attention : elles ne permettent que de s'abonner à une chaîne YouTube ou de lancer une autre vidéo YouTube -si besoin à un time code particulier-… mais pas d'aller voir ailleurs, sur un autre site !




Viewbix
Parmi les services un peu plus avancés, le plus simple à utiliser c'est Viewbix.com. I fonctionne avec les vidéos de YouTube et Vimeo, et génère un player en couleur (responsive) avec un titre et un bouton clicable, fixe, dans le coin supérieur droit. Et surtout une tripotée d'onglets coulissants sur le côté droit, avec une foule d'options (informations, formulaires, flux RSS, flux Twitter, j'en passe et des meilleurs). C'est gratuit pendant 14 jours, puis payant : 6 $/mois pour un seul player (une seule vidéo), 10 $ pour 100, et 20 $ pour 500.



The Mad Video
Autre service, The Mad Video ajoute lui aussi toutes sortes de tags, durant tout ou partie d'une vidéo déjà hébergée en ligne. Ces bulles clicables qui s'affichent dans l'angle supérieur gauche mènent vers des pages web, des vidéos, des profils de réseaux sociaux... Le service est gratuit dans sa version de base. La version payante ajoute un logo à votre marque et des outils de mesure d'audience.



Wirewax
L'un des services les plus aboutis, avec une foule de pop-up à intégrer sur les vidéos, où les zones clicables une fois définies sont "trackées" pour suivre le sujet s'il se déplace. On peut ajouter du texte, des liens vers des pages web ou des apps, des petites pastilles prêts à l'emploi pour mener vers Amazon, une vidéo YouTube ou Vimeo, Facebook ou Instagram...

samedi 4 janvier 2014

Pluri mes doigts

L'annonce est titrée "Journaliste plurimédia". En réalité, le descriptif du poste ne parle que d'écrire pour un canard et un site. Ça n'a rien de plurimédia puisque ça reste de l'écrit. C'est pas deux trois compétences nécessaires en plus pour se "loguer" à un CMS et uploader une photo en marge d'un texte qui font du Web un "média" différent. Y en a qui parlent de "bimédia", à la rigueur ! Si on va par là, quand on manie la plume (ou le clavier), la caméra, le microphone, le html... on est journaliste quoi ? Polymédia ? Bricorama ? Rémy Bricka ?

Android : montage impossible

Le prochain journaleux qui encense les caractéristiques techniques d'un smartphone Android sur le papier, sans chercher à savoir s'il est capable de monter une pauvre séquence vidéo à partir de quelques films et photos, je m'en vais le dénoncer pour faute professionnelle ! Trois jours que je passe en revue les "meilleures" (aux dires des spécialistes) applis Android de montage (disons plutôt d'assemblage bout-à-bout). Et ben elles rivalisent sur le terrain de la fumisterie : quand elles fonctionnent -car la plupart sont ou non fonctionnelles ou super boguées- aucune n'arrive à la cheville d'iMovie ou de Splice côté iOS. Alors, de grâce, arrêtez de dire ou de penser qu'un S4 c'est comme un iPhone 5 et qu'Android vaut iOS. Les pseudo-applis de montage pour l'OS mobile de Google encouragent en général à filmer en 480p (parce que la HD c'est trop lourd à manipuler pour le processeur du smartphone !), leurs fonctions sont risibles et elles ont l'ergonomie d'une Lada des années 70. Alors messieurs (et dames) journalistes hi-tech, arrêtez de nous gonfler avec le design et les specs ! Causez d'usage un peu. Et pour cela, pratiquez avec de vraies applis au lieu de zyeuter des tableaux Ecxcel plein de chiffres er de tester des perf. Faites comme moi : changez de métier, devenez power-user !

dimanche 7 août 2011

L'info dans le mixeur

Certains DJ mixent la musique des autres. De nouveaux services en ligne agrègent les infos de sources diverses pour publier votre blog-journal avec les infos des autres. Rédacteur en chef, c'est dépassé : devenez "Info Jockey".
C'est super pratique les flux RSS, et c'est sans doute une des clés de l'information en ligne. Depuis des mois, ils servent à de formidables applis d'agrégation de contenus, sur l'iPhone et l'iPad notamment, qui ont pour noms Flipboard, Pulse, HitpadPulp ou encore Zite. De quoi s'agit-il ? De sortes de journaux dynamiques, personnels et robotisés. Je m'explique : j'indique à l'appli les sites dont les infos m'intéressent, elle les récupère ensuite chaque fois que je la lance, les mélange et les met en page à sa façon, parfois dans une sorte de journal, rien que pour moi, et que je consulte quand je veux. Et chaque fois que j'y reviens, le journal est actualisé avec les dernières infos des différentes sources. Bref un contenu dynamique, dont j'ai choisi moi-même les différents fournisseurs.
Le succès grandissant de ces applications d'agrégation de flux RSS participe évidemment au déclin de la presse écrite payante. Alors sans trop de scrupules, voilà que les blogs s'approprient cette technologie. A l'image de Paper.li, une plateforme de blogs développé en Suisse par l'Institut Fédéral de Technologie (EPFL) à Lausanne, et hébergé au Lichtenstein. Le principe du service, gratuit, est parfaitement expliqué en page d'accueil : "Sélectionnez les thèmes et personnes qui vous intéressent dans Twitter et Facebook et faites profiter (de leurs infos) vos lecteurs quotidiennement". Pour faire saliver l'internaute, Paper.li a un slogan : "vous êtes le red-en-chef". Force est de constater que les mégalos se donnent rendez-vous sur ce site, où la majorité des blogs ont pour titre "Etienne Machin-Chose, le Journal". Sur les blogs gratuits de paper.li, chacun crée donc son journal -avec la même maquette pour le moment, mais on peut parierque des thèmes payants seront proposés prochainement- en recupérant les infos des autres. Concrètement, je suis les tweets ou les publications Facebook de contacts qui citent souvent quotidiennement de bons articles. Alors je les sélectionne et mon blog- journal affichera les articles en question un peu à la façon d'un quotidien, en tout cas comme un vrai site d'informations. Et j'invite tous mes potes à venir voir.


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Ne parlons même pas des droits d'auteurs, tombés aux oubliettes depuis que la netiquette a légalisé la reprise de contenu. Même si les temps sont durs, le boulot d'un red chef ce n'est pas de rediffuser les papiers écrits pour d'autres canards ou sites, c'est de commander des articles en les "anglant", en leur donnant un ton et une couleur qui collent à la ligne éditoriale de son journal. Avec Paper.li, j'assemble des contenus de teintes et parfois d'opinions différentes, et puisque je suis abonné à des flux, je ne sais pas réellement ce que je vais publier. En clair, je fais du mix d'articles comme un mauvais DJ mélangerait des choses improbables : j'aime Daft Punk, Cat Stevens et Yvette Horner, je m'abonne à leur flux et mélange leur production respective dans une bouillie cacophonique que même un sourd sous anxyolitiques aura peine à supporter !
Sérieusement, tout le monde s'accorde à dire que l'agrégation de flux RSS fait gagner du temps comparée à la lecture d'un journal ou magazine, même numérique, en regroupant dans une même interface des infos dont j'ai sélectionné les sources. Quel est l'intérêt d'aller lire la sélection des articles d'un autre ? A moins d'y trouver des infos que je n'aurai pu dénicher par moi-même. Autrement dit, de nouveaux blogs, tweets ou flux, informés avant les autres, mieux que les autres, ou très spécialisés dans tels ou tels domaines qui m'intéressent. Dès que j'aurai ces nouvelles sources, je m'empresserai d'aller les agréger à celles que je consulte déjà quotidiennement en me gardant bien de les communiquer à quiconque. Car les journalistes, dont le métier est un peu mis à mal depuis quelques années, divulguent rarement l'intégralité de leurs sources ou contacts... histoire de continuer à avoir des infos que les autres n'ont pas.
Je ne parierai donc pas sur l'avenir de Paper.li qui risque de n'intéresser que les bloggers en mal d'inspiration, d'opinions ou trop feignants pour écrire... Les chercheurs, consommateurs et faiseurs d'infos, continueront de préférer les applis d'agrégation dont Zite (démo ci-dessous) ou Flipboard sont aujourd'hui très emblématiques. Mais si les flux RSS tendent à se généraliser dans le grand public, et si les infos sont de plus en plus consultées ailleurs que sur les sites web qui les mettent en ligne, c'est tout le modèle économique et publicitaire du Web et des pages vues qui va voler en éclat... Ceci est une autre histoire.



Zite: Personalized Magazine for iPad from zite.com on Vimeo.


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vendredi 22 juillet 2011

Vers le pet numérique

Toujours plus vite, toujours plus court, à la recherche du temps présent, de l'ultra chaud, de l'instantané... Tanné instant ! Si la presse papier s'éteint doucement, c'est aussi parce qu'on ne prend plus le temps. Parce qu'on n'a plus le temps de prendre du recul. Plus le temps de lire un article long, un article de fond, un de ceux où le journaliste avait eu le temps d'approfondir un sujet, de vérifier l'information, d'enquêter ou simplement de passer quelques coups de fil pour faire réagir témoins ou observateurs afin de mettre mettre des citations, un peu d'italique et d'entre guillemets dans son propos.
Internet a laissé tout cela au siècle dernier, au temps de l'analogique. Plus besoin de s'emmerder avec la longueur, la réflexion, le style et les intervenants : les propos de l'internaute communicant se suffisent à eux-même. "C'est mon avis et je le partage !". Contentons-nous de reprendre les infos, et surtout d'aller au fait, à l'essentiel. Il faut du "digest", du "summarize" du light, synthétique dans tous les sens du terme, et facilement zappable.
Rappelez-vous. Au commencement, on nous a vendu les sites personnels, petits lopins privés sur la Toile, pour raconter, pour communiquer, pour avoir pignon sur Web. Les fournisseurs d'accès ont alors proposé quelques Mo sur leurs serveurs pour héberger les pages perso et des outils de publication ni très sexy, ni très ergonomiques. C'était dur, long à faire et au final assez moche. Alors ensuite on nous a dit de bloguer  avec des back-offices à la portée des dummies : plus simple, plus court, plus pour tout et pour tout le monde. Mais encore fermés à ceux qui n'avaient pas assez de choses à dire.
Pour eux, on a vu arriver Facebook : encore plus facile, encore plus bref. Et tant mieux si toutes les pages se ressemblent, l'uniformité c'est plus simple pour s'y retrouver. Et s'y vous n'avez rien à dire, contentez-vous de partager ce que les autres ont déjà partagé. Comma ça, au moins, vous avez le sentiment de rester dans le coup. Et puis il y a eu Twitter : 150 caractères pour aller droit au but, et parler... De tout, et sur tous. De surtout parler, y compris quand on n'a rien à dire ! Quand la plupart des gens n'ont plus le temps -ni l'envie- de lire des articles de fond, vous ne vous êtes jamais demandé comment d'autres en trouvaient autant pour "twitter" toute la journée ? A commenter, citer, re-citer, re-commenter, re-re-citer l'info d'un premier ? Et après, qu'y aura-t'il d'encore plus court, d'encore plus rapide et d'encore plus trivial pour s'exprimer ? La prochaine étape semble évidente : le rot ou le pet numérique ! Concis et répétable à l'envi sans qu'il soit nécessaire de le vérifier. Vive la communication pratique. Vive Internet.

vendredi 26 novembre 2010

Relations instantanées


Va falloir arrêter ! Arrêter d'inventer des conneries de services interactifs qui n'améliorent pas nos relations aux autres. Celui-là concerne les rencontres instantanées. Il s'appelle datingroulette, et je ne vous en communiquerai pas l'URL parce que "y aller juste pour voir" c'est déjà y participer. Le concept est celui du chat-roulette (démarrez un chat vidéo par webcam interposée avec un -ou une- inconnu(e) pris(e) au hasard), couplé au speed-dating (vous avez 15 secondes pour faire bonne impression et enclencher une conversation. Au delà que 15 secondes, votre interlocuteur peut vous "zapper" et passer au suivant).
Le service met en avant son point fort : "il n'y a plus de perte de temps, ce que vous voyez c'est ce que vous avez !". Moi je dis que tant qu'à appliquer le wysiwyg à la rencontre instantanée, autant pousser le concept jusqu'au bout et vraiment tout montrer. Grâce aux widgets et au multifenêtrage ou pourrait ainsi présenter, en même temps que son minois, le solde de son compte en banque, un certificat de l'employeur, extrait de casier judiciaire, justificatif de domicile, analyses de sang de moins d'un mois, rapport psychologique, spermogramme pour les hommes… Histoire de ne pas coucher pour rien et mesurer tout de suite si l'individu(e) dans l'écran est digne d'intérêt et si un semblant de début de relation est bien raisonnable !

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